Delhaize: Arlon, Marche et Libramont toujours en grève!



UNE COMMUNICATION DE LA FGTB Luxembourg


Petite question : quand vous avez enfin trouvé la tarte au riz qui vous fait saliver rien qu’à l’odeur, vous changez de pâtisserie pour aller à celle d’en face ? Non ? Nous non plus. Par contre, certains n’hésitent pas à traverser la rue… Incompréhensible direz-vous.

Et bien, économiquement parlant, quelques grands patrons agissent de la sorte. Eux, ils gagnent de l’argent, leur entreprise est bénéficiaire grâce aux travailleurs qui, chaque jour, se donnent sans compter. Et que font-ils ? Ils changent de processus de gestion et/ou licencient. Paradoxal. Les employés et ouvriers qui créent de la richesse sont alors considérés comme des variables d’ajustement budgétaire. Insupportable.

C’est ce qu’il se passe actuellement chez Delhaize. Le 7 mars dernier, le groupe décidait unilatéralement de franchiser 128 magasins, plongeant 9.000 travailleurs dans l’incertitude.

Pourquoi ? Parce que les conditions d’emploi dans un franchisé ne sont pas les mêmes que celles dans une enseigne dite « intégrée ».

Concrètement, le passage vers la franchise redirige les magasins vers une autre commission du commerce (la CP 202.01 au lieu de la CP 202). Où les avantages sont moindres pour les travailleurs. Exemples.

  • Pas de négociation collective sur les conditions de travail dans les franchisés qui occupent généralement moins de 50 personnes ;

  • Travail le dimanche et les jours fériés ;

  • Heures d’ouverture plus larges, donc plus de demandes de flexibilité : jusqu’à 38h dans un franchisé pour 35h dans un intégré;

  • Recours massif à des étudiants jobistes, donc moins de possibilité pour les temps partiels d’avoir accès à des heures complémentaires ;

  • Plus de flexi-jobs ;

  • Différences en termes de régime de congés et de rémunération (pas de garanties pour les barèmes, les primes de fin d’année, le pécule de vacances moins élevé, les chèques repas) : 2.300 euros bruts dans un franchisé pour 2.700 euros dans un intégré. 

Tout ceci alors que dans le même temps, le salaire du patron de Delhaize a été augmenté de 6,5 millions d’euros suite aux excellents résultats de son entreprise en 2022! A noter que l’an dernier, il avait déjà reçu 5,7 millions d’euros.

Pour le SETCa, c’est évidemment non. Deux conseils d’entreprise se sont déjà tenus, sans qu’aucune discussion n’ait été possible entre les deux parties, patrons et syndicats. Pire, de l’intimidation dans le chef de Delhaize.  

Dans la province, sont concernés les Delhaize de Marche, Libramont et Arlon. Des piquets empêchent toujours l’accès aux clients. N’hésitez pas à aller soutenir nos délégués sur place. Ils ont besoin de vous et de vos encouragements !




 

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