« Priorité sera donnée à la fermeture des réacteurs frontaliers » dont la centrale de Cattenom. Voilà ce que rapportait Paul Dühr, ambassadeur du Luxembourg en France en citant la ministre de l’environnent Ségolène Royal. Cela se passait lors d’une rencontre des ambassadeurs de l’Union européenne à Paris.
La pression des pays limitrophes, Luxembourg et Allemagne semblent avoir atteint leurs objectifs, la centrale sera fermée. Aubange n’aura plus à craindre un accident nucléaire…
Cela est d’autant plus heureux que EDF publiait en mars des bilans inquiétants sur la maintenance des générateurs de secours en France. Cattenom en compte 8 qui sont classés en « état dégradé » ou « à surveiller ».
« Fermer Cattenom, des rumeurs » vient de répondre la ministre Ségolène Royal au député mosellan Patrick Weiten. « Ce sont des sujets suffisamment sérieux pour que les différentes prises de position ne s’appuient pas uniquement sur des rumeurs mais sur des déclarations en bonne et due forme », a répondu la ministre.
Une douche froide pour les frontaliers de Cattenom, le mensonge serait-il inscrit dans les gènes de l’élite politique sociale-démocrate ou serait-ce un trouble familial ?
Rappelons-nous que son ex, le président français déclarait début mai qu’en l’état actuel le TAFTA (TTIP) « c’est non à ce stade ». L’arrêt des négociations est « l’option la plus probable », ajoutait le secrétaire d’État au Commerce extérieur, Matthias Fekl.
Pourtant, la France continue de militer à l’échelle européenne en faveur d’une des mesures les plus impopulaires du projet d’accord : les tribunaux arbitraux, une justice privée chargée de « régler les différends entre les investisseurs et les États » (dit « mécanisme RDIE »). L’association Seattle To Brussels, relayée par « Le Monde », vient en effet de révéler une note rédigée par la France, l’Allemagne, l’Autriche, la Finlande et les Pays-Bas, défendant ce principe que la France jugeait, il y a un an, « ni utile ni nécessaire ».
Selon les cinq pays européens signataires, cette justice arbitrale permettrait de dépasser la « lenteur » et les « préoccupations en termes de qualité […] et d’indépendance » des justices de certains États. Elle offrirait également, selon le texte daté du 7 avril cité par « Le Monde », « un avantage compétitif pour les investisseurs étrangers ». Double langage, schizophrénie …