Tout le monde ne parle plus que du RGPD (règlement général de l’Union européenne sur la protection des données). Tout est ici réuni pour exciter la passion : un mystérieux acronyme et un obscur règlement. Nous sommes un peuple de droit écrit qui n’entend rien tant que les choses ne sont pas inscrites sur le papier noir sur blanc. Sur le papier, précisément, l’affaire n’est quand même pas déplaisante. Les 28 pays de l’Union européenne appliqueront de concert un même « traitement » aux pilleurs de données à des fins contestables. Mais le RGPD, c’est aussi, hélas, la cavalerie qui arrive après la bataille. Facebook détient en effet, d’ores et déjà, de données à caractère personnel relatives à 40% de la population européenne, selon une étude avril 2018 de l’Université Carlos III de Barcelone, Espagne. Les 205 millions d’Européens ont, de fait, été dépouillés de leurs données à des fins commerciales ou politiques.

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