Un système d’échange local (SEL) franco-belgo-luxembourgeois autour de Longlaville, Pétange et Aubange.
« Vous connaissez le SEL ? » Daniel interpelle les visiteurs de la Kulturfabrik. Le SEL ? Un système d’échanges local, transfrontalier qui plus est, consiste entre le partage des compétences et du temps que chacun peut apporter aux autres.
« Il est basé sur le constat que chaque individu possède des moyens, des compétences ou du temps qu’il peut échanger avec les autres. Dans notre société où tout est régi par l’argent, les SEL permettent de retrouver d’autres valeurs, de créer d’autres liens avec des personnes différentes, mais ouvertes à des contacts plus humains. »
Dans le SEL, il n’y a pas d’argent. Ce sont des échanges de compétences : informatique, garde d’enfant, ménage, courses, repassage… L’échange se fait en unités de temps. Une heure d’informatique équivaut à une heure de ménage par exemple.
« L’idée est de faire un cercle de 10 kilomètres de rayon dont le centre serait Longlaville, Pétange et Aubange, précise Daniel. Cette zone couvrirait les communes de Longwy, Mont-Saint-Martin, Hussigny, Differdange, Belvaux, Messancy… »
Créer un lien social transfrontalier
Pour Daniel Cano : « Au-delà d’un partage de savoir-faire, l’objectif est également de créer du lien social entre les générations, les classes sociales et entre les nationalités. Aujourd’hui, globalement, les échanges entre les trois pays sont superficiels, l’objectif est vraiment de créer des liens entre Français, Luxembourgeois et Belges. Le tout en échangeant nos compétences et en nous entraidant. C’est une démarche citoyenne, solidaire et transfrontalière. »
Pour le moment, « une dizaine de familles, quatre belges et depuis samedi cinq luxembourgeoises » ont fait preuve de leur intérêt pour le projet.
Le porteur du projet de SEL transfrontalier poursuit en indiquant vouloir « organiser une réunion courant mars avec les personnes intéressées pour lancer concrètement de manière collective le projet. J’insiste sur le terme collectif. Ce sera un travail d’équipe, probablement via la création d’une association, d’un site internet… On prendra les décisions tous ensemble ». Un projet bien intéressant.
Dominique Gérouville
Beau projet humain qui mérite qu’on déplace Schengen 😉