Les journalistes du consortium international dévoilent des noms de la liste de Belges qui ont utilisé le Panama pour « optimiser fiscalement » leurs avoirs.
Des gens connus : Bellens, grassement payé par l’État fédéral du temps de son vivant, Dehaene le « démineur » du roi, les Vandemoortele, De Bleus, le « Madoff » belge, grand ami de mgr Léonard, la famille de Spoelberch d’AB Inbev déjà citée dans Swissleaks et Luxleaks, etc.… . 21 personnes connues dans la province de Luxembourg ont investi dans les sociétés off-shore… Combien de centaines de millions d’euros ainsi détournés ne serviront pas à la communauté, à réparer les routes, à fournir des soins de santé de meilleure qualité, à augmenter un tantinet les petites pensions ?
Quelques déclarations outragées de principe et d’annonce de réformettes plus tard, l’équipe Michel retournait à son contrôle budgétaire. Pas de temps mort, tout va très vite, la vie continue.
Le vice-premier ministre Kris Peeters, représentant de « l’aile gauche du gouvernement », l’allié de la CSC, nous remémore avec à-propos que « tout le monde vit au-dessus de ses moyens ». Pour rappel, la pension moyenne d’un couple de salariés s’élève à 1 250 € nets par mois et si l’on compare le montant de la pension légale au revenu moyen, la Belgique se classe en 22e position sur 25.
Un rapport du SPF Économie montre que 15 % de la population belge était considérée comme pauvre en 2014 et que plus de 20 % des Belges se trouvent à la limite de la précarité, un habitant sur cinq !
Hé oui ! Les Belges vivent au-dessus de leurs moyens, ils n’ont pas le choix !
Entretemps, notre gouvernement établit des prouesses, le trou se réduit de 2,4 à 1,3 milliard d’€ (non, non, les Panaméens n’ont pas mis la main à la poche)…
Première étape pour combler ce trou : emboîtons le pas aux socialistes français et luxembourgeois ; en route vers la flexibilisation du temps de travail. Annualisons les heures prestées, plus d’heures lorsqu’il y a beaucoup de boulot, restons à la maison en périodes creuses. Le retour à la semaine de 50 heures approche (dès 2017 : 9 heures par jour avec un maximum de 45 heures par semaine).
Les travailleurs seront corvéables en fonction des besoins de la production et sans aucune compensation.
De nombreux Belges luttent au quotidien pour s’en sortir financièrement et pouvoir payer leurs factures, d’autres se décarcassent pour planquer leur fric dans des sociétés off-shore.