Plus de 80 spectateurs decouvrent l’enfer des prisons israéliennes


Ce jeudi 20 avril, l’antenne luxembourgeoise de l’Association Belgo-Palestinienne (ABP)* organisait à Habay-la –Vieille, au ciné « Le Foyer », un ciné-club autour de la présentation unique en province de Luxembourg du film « 3000 nuits » de la réalisatrice palestinienne Mai MASRI (2015).

Le film expose le contexte inhumain des femmes prisonnières dans les prisons israéliennes : les tortures, les sévices, l’humiliation, les privations. Plus de 80 citoyens de la province étaient dans la salle.

EN PALESTINE OCCUPÉE PAR ISRAËL, LA PRÉSOMPTION D’INNOCENCE N’EXISTE PAS.

Les arrestations pour la plupart non justifiées, suivies d’une incarcération sans cesse prolongée, sans jugement et pour des motifs non contrôlés ni défendus par avocat sont le lot quotidien des Palestiniens, soumis aux tribunaux militaires. Pour les colons vivant illégalement sur le même territoire occupé, ce sont les tribunaux civils ordinaires qui leurs sont réservés. Ne sommes nous pas dès lors en présence d’un système d’apartheid ? Cette thèse a été confirmée par les meilleurs juristes sud africains du Tribunal Russell sur la Palestine.

DES CHIFFRES

Depuis 1967, 10.000 palestiniennes et 800 000 palestiniens (soit 4 hommes sur 10) sont passés par les prisons israéliennes. 500 à 800 enfants sont arrêtés chaque année. 6.700 détenus palestiniens, dont 450 détenus administratifs, 41 femmes et 300 mineurs d’âge) étaient recensés fin 2015). Les chiffres font froid dans le dos.

« Presque chaque Palestinien a une expérience avec les prisons de l’occupation : soit il y a été, soit un de ses proches y a été enfermé » confie la réalisatrice.

LA DÉTENTION EST AVANT TOUT POLITIQUE

L’ABP considère que les Palestiniens emprisonnés pour des motifs liés à l’occupation sont des prisonniers politiques : les détentions et toutes les humiliations y associées ne peuvent avoir pour seul fondement la sécurité d’Israël. Ils traduisent en fait la volonté de perpétuer l’occupation en prévenant et en écrasant toute velléité d’opposition, pourtant garantie par le Droit International. Nos résistants, en 40-45, étaient-ils dans l’illégalité ?

* En partenariat avec CNCD, FGTB-Luxembourg, CSC-Luxembourg, CRlux, Centre d’éducation permanente, GOAL, POUR, Vie Féminine, CALuxembourg, Ciné Le Foyer

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